Vivre en accord avec ses valeurs
Une personne responsable ne souhaite pas qu’on lui dicte sa conduite de façon tyrannique comme le ferait un père directif à l’égard de son enfant considérant ce dernier trop immatûre pour réfléchir par lui-même. Les soi-disant anti-masques dont, vous l’aurez je fais partie font parfois des erreurs. Néanmoins ils savent qu’être mature implique d’avoir du courage, le courage de prendre des risques afin de vivre en accord avec ses valeurs intrinsèques malgré les échecs encourus.
Est-ce que réfléchir, questionner, interroger, analyser, débattre est encore possible ou est-ce que le prêt à penser, prêt à consommer, prêt à aimer, prêt à accepter sans aucun discernement les idées qui nous sont proposées (et suggestionnées par les médias traditionnels et imposées par les pouvoirs publics) est la posture que nous souhaitons adopter ?
Les soi-disant anti-masques savent que la liberté ne réside pas dans l’opposition pas plus que dans la contradiction réactionnelle. Etre libre, c’est avant tout penser par soi-même, faire ses propres expériences, vivre ses réussites et ses échecs et en tirer des conclusions. Des qualités telles que la volonté, la capacité à prendre des risques, oser, accepter d’échouer et de se tromper humblement ou encore vivre sa vie pour de vraie plutôt que par procuration sont nécessaire. Vivre sa vie derrière un masque ou derrière un écran ne peut en aucune manière favoriser le plein épanouissement, cela permet seulement de se soustraire à une confrontation de la réalité.
Tel nous pensons, tel nous vivons
Si on vit une situation, c’est que nous l’avons attirée à nous. Elle ne nous tombe pas dessus par hasard. Inversement malgré toutes les précautions, nous ne pourrons rien faire pour l’éviter, à moins d’avoir évolué grâce à un travail sur soi. Ce n’est donc pas en portant un masque que l’on évitera le covid 19 mais bien en améliorant sa façon de penser et de ressentir.
Être libre, c’est avoir le droit de se tromper. A ce propos, Lao-Tseu a dit " L’échec est le fondement de la réussite." Fort de ce constat nous savons que tout individu doit vivre ses propres expériences quitte à se tromper, à échouer, à souffrir même.
Oui jusqu’à souffrir car la plupart du temps c’est de la souffrance que la conscience émerge. La douleur est porteuse d’éveil et de croissance, elle nous invite à changer pour devenir meilleur. Ce qui signifie que de dicter au peuple la conduite qu’il doit adopter et contraindre chaque âme à se comporter à l’identique comme si nous étions tous conformes à une norme n’est en rien propice à l’évolution.
Cela protège des dangers mais à force d’éviter les dangers on perd en liberté et on n’apprend plus grand-chose de la vie. La vie devient fade, routinière et figée. On perd la confiance en soi lorsque l’on ne fait pas assez d’expériences par soi-même ce qui amène à développer des croyances limitantes et à déléguer son pouvoir à autrui en cherchant un sauveur.
Les epreuves nous renforcent
Ce n’est donc pas en nous surprotégeant que l’on deviendra invincible au virus, c’est en s’y confrontant avec sagesse. De tout temps il y a eu des dangers qui ont engendrés des peines et des souffrances et pourtant c’est grâce à tous ces dangers que l’être humain a pu évoluer, sans cela il en serait encore à reproduire les mêmes façons de faire et d’être. Le réflexe primaire de vouloir se surprotéger est une forme de fuite qui au bout du compte nous épuise car on se sent de plus en plus faible.
Un individu qui ne prend pas ses propres décisions se laissant diriger par une instance qu’il considère lui être supérieure est un individu qui ne réagit plus, qui s’endort, qui n’évolue plus et qui s’appauvrit. Qui plus est, c’est un individu qui perd son identité (son individualité) et qui malgré lui, cède son pouvoir en donnant son énergie au plus fort.
Lamour, force plus forte que la peur
En revanche, lorsque nous vibrons la paix, la joie de vivre et l’amour notre force se déploie. Une force paisible, rayonnante et contagieuse nous anime. Dans différentes parties du monde, il existe des guérisseurs qui par leurs hautes fréquences apportent aux malades une guérison totale ou partielle. J’en ai rencontré quelques-uns aux Philippines aussi je puis vous assurer qu’il émane de ces personnes une énergie bienfaitrice qui n’est autre que la manifestation de l’amour inconditionnel dans laquelle ils vibrent.
La force de l’amour guérit, celle de la peur détruit. Alors plutôt que de déléguer notre pouvoir et de nous maintenir dans la peur de ne pas être correctement protégés nous avons une autre option, celle de nous exercer à élever nos fréquences vibratoires afin de devenir invincibles faces aux virus en circulation.
Tout le monde sait que Même si le postillon ne passe pas, le virus lui ne s’arrête pas au masque. Alors pourquoi vouloir à tout prix nous faire porter un masque ?
Il est intéressant de comprendre l’archétype du masque. Le masque cache la partie la plus expressive du visage, la partie qui manifeste au monde notre personnalité. Yung appelait le masque social la persona. Ce dernier nous permet de nous adapter aux différentes situations sociales et de satisfaire aux attentes réelles ou imaginaires des autres : la politesse, la fonction ou posture professionnelle, l’image sociale …
Privations d’amour
Lorsque notre visage est caché par un masque artificiel il devient extrêmement complexe d’interagir avec justesse. Nous accumulons des frustrations et souffrons de ne pouvoir naturellement nous relier à nos interlocuteurs en intégrant la dimension psycho-affective considérablement réduite par le tissu qui cache notre faciès. Toutes les personnes sensibles sont plus ou moins touchées par ce phénomène.
En revanche, ceux qui fonctionnent essentiellement avec leur mental ne sont guère concernés par le phénomène. Lorsque nous portons un masque, il ne sert plus à rien de sourire. Je me souviens par exemple avoir souri à la caissière d’un supermarché et réaliser en mon for intérieur que la jeune femme ne pouvait pas voir mon sourire et que de ce fait je devenais inévitablement pour elle une personne froide puisque j’étais dans l’incapacité de lui transmettre un peu d’humanité par le canal du sourire. Certes, il me restait le langage mais avec un masque, une barrière en plexi et une distance de sécurité il devient difficile de dialoguer, les mots étant étouffés par tous ces artifices.
Il n’y a pas que le sourire, ce sont toutes les émotions qui passent à la trappe puisque celles-ci se lisent essentiellement sur le visage permettant ainsi à notre interlocuteur de saisir la nuance de nos propos. Il n’y a qu’à voir les quiproquos que les sms génèrent en l’absence d’émoticônes. Nous en avons tous fait l’expérience.
En l’occurrence le masque qui cache notre face masque nos émotions, nos expressions et les manifestations de notre humanité. Une personne sans émotions est une personne froide, mécanique et manque généralement d’empathie puisqu’elle n’est pas outillée pour comprendre ce que ressent l’autre. Sans parler d’aller jusqu’à la théâtralisation de nos émotions, celles-ci nous permettent de nous comprendre sur le plan psychique et d’apporter une dimension empathique lors de nos échanges.
L’appréhension des émotions est un chemin complexe qui conduit vers l’amour altruiste et la pleine santé. Lorsque la vie nous impose un évènement malheureux c’est que nous avons quelque chose à comprendre, à apprendre et à changer.
La crise du coronavirus touche chaque personne d’une façon unique et personnelle selon son chemin de vie et de ce qu’elle a à travailler pour que son évolution puisse se faire. Chaque âme est unique, chaque destinée, l’est également. Alors, sortez couvert si vous le jugez utile mais surtout n’oubliez pas qu’avant de chercher à assainir le monde qui vous entoure, commencez par vous-même.