Le jaloux va chercher dans les attitudes de son partenaire, qu’il juge inadéquates, les causes de ses souffrances. Pas facile de déterminer avec objectivité si l’on est en train de devenir paranoïaque ou bien si c’est notre partenaire qui abuse de notre confiance. Les choses ne sont pas toujours aussi tranchées, il peut y avoir un peu des deux, mais attention car à être excessivement jaloux et suspicieux, on peut pousser l’autre vers la sortie…
La jalousie, un poison
Il faut savoir que la jalousie est une forme de paranoïa du fait qu’elle entraine une rupture avec la réalité. Le jaloux est victime d’idées obsessionnelles dont il a du mal à s’extraire. Il est persuadé que ses idées sont fondées et justes. Son intime conviction réside sur la croyance que, quoi qu’il en soit, l’autre est coupable. Il amalgame ses peurs à une forme d’intuition.
La personne jalouse cherche à se protéger alors que malgré elle, elle adopte des comportements qui font fuir la personne aimée
Vous pouvez vous considérer jaloux si vous chercher à avoir une surveillance étroite des faits et gestes de la personne que vous aimez, si vous tentez de l’isoler, de réduire les contacts sociaux de cette personne ou encore si vous avez tendance à la dévaloriser.
En fait, la jalousie nous raconte quelle personne nous aspirons à être et le rôle que nous attribuons à l’autre. En somme, la jalousie nous livre nos peurs profondes. Il n’est pas aisé de se débarrasser de sa jalousie car les jaloux sont, d’une certaine manière, dépendants de ce sentiment qui leur offre la possibilité de se faire entendre, de réclamer de l’attention.
La jalousie traduit essentiellement la peur de perdre. Le jaloux doute que l’autre puisse l’aimer puisque lui-même ne s’aime pas vraiment. Une personne brillante et enviée peut tout à fait adopter un comportement jaloux car la personne jalouse n’a pas un regard objectif sur sa réalité intérieure, ni sur la réalité extérieure. Elle ne se base pas sur des faits réels pour se faire une idée mais sur ses peurs profondément enracinées.
C’est donc la volonté d’emprise qui va motiver le grand jaloux à imaginer le pire scénario qui soit. Il craint par-dessus tout que l’autre lui échappe. Quand son partenaire se satisfait autrement que par lui ou autrement qu’avec lui, il le supporte mal car il le vit comme un risque potentiel que son partenaire n’est plus besoin de lui, donc qu’il le rejette.
D’ailleurs c’est pour cette raison que ce qu’il ne peut complètement posséder, le jaloux cherche à le dévaloriser ; une stratégie qui amoindrit sa frustration. Il vit avec tant de douleur les situations où son partenaire semble offrir à d’autres ce que lui-même désirerait recevoir, qu’il se sent trahi et mal-aimé.
Développer le sentiment d'être à la hauteur
En réalité, le grand jaloux aspirerait à une vie romantique, effrayé qu’il est par le quotidien, par la vie ordinaire. Mais il ne parvient pas à atteindre son but puisque il déplace la valeur de sa relation sur le terrain de la comparaison au lieu de la placer sur celui de l’intimité.
Mais alors comment faire ? Ce que je préconise, c’est de chercher à renforcer l’intimité de la relation car plus le lien intime sera fort et plus de confiance il y aura entre les deux partenaires. Il est clair que ceux qui ne savent pas véritablement aimer ce qu’ils sont, ceux qui manquent de confiance en eux réclament une confirmation constante de leur propre valeur chez leur partenaire. Mais le partenaire ne peut se réduire à cette fonction. Il est donc fondamental que la relation soit suffisamment enrichissante sur le plan de l’intimité intellectuelle, psychique, corporelle affective et spirituelle.
Il faut apprendre à s’aimer en se libérant des exigences de perfection. Rappelons-nous que l’autre n’est pas là pour combler nos manques mais pour nous aimer.
Pour cerner ce qui déclenche la jalousie, il faut définir ce qui au départ nous a séduit chez l’autre.