Nous cachons aux autres la part de nous-même que nous n’aimons pas jusqu’à ce que l’intimité croissante de la relation dans laquelle nous nous sommes investis nous empêche de continuer.
Et c’est très bien ainsi puisque grâce à l’ impossibilité de nous entêter à renier cette part indésirable de soi nous sommes face à un libre choix : évoluer, stagner ou involuer.
C’est par le changement, par la métamorphose de nos ombres en lumière que l’amour peut prendre place dans ses attributs les plus nobles au sein du duo conjugal.
N'attendez-pas que votre partenaire ait un déclic, oeuvrez à devenir la meilleure version de vous-même, de toute façon, la vie vous le rendra au centuple.
Un constat récurrent : beaucoup d'efforts pour peu de changements
Cherchant par de nombreux efforts à rendre leur relation de couple qualitative tout en se décourageant face aux résultats durables peu probants, les partenaires finissent presque immanquablement à un moment donné par ressentir un vide ou une platitude relationnelle qui les déconcertent.
En règle générale, chacun des conjoints est sincèrement motivé à vivre une belle relation alors pour y remédier, chacun fournit des efforts en fonction de ce qui lui semble prioritaire. S’en donnant respectivement les moyens, des améliorations surviennent, quoi que celles-ci soient plus ou moins satisfaisantes. Néanmoins les améliorations sont tout de même encourageantes et même stimulantes mais de là à ce que s'installe durablement un changement notoire qui permette à chacun de s’épanouir humainement sur le plan conjugal, c’est beaucoup plus rare. La déconvenue est alors d'autant plus dure à avaler que des efforts, si ce n’est des sacrifices ont été engagés.
Pour aider les couples à se réaliser dans leur vie amoureuse, des conseils conjugaux abondent d’un peu partout : livres, ateliers en ligne, séminaires, conférences… Mais, il faut se rendre à l’évidence, le foisonnement de prérogatives quelquefois censées, parfois saugrenues, apportent trop peu de transformations flagrantes. Les conjoints s’en trouvent déconfits et frustrés, en proie à des difficultés de compréhension, un gouffre affectif se creuse, une sensation de manque se renforce, un sentiment d’isolement les afflige, des besoins relationnels non pris en compte génèrent de plus en plus d'animosité et puis l’ennui s'installe.
C’est vrai que devant ce constat assez désolant il y a de quoi se sentir déplorable, si ce n’est coupable de ne pas réussir à être plus heureux en couple. On a également vite fait de se lamenter ou d’en vouloir à son/sa partenaire qui, se dit-on, ferait bien de se secouer davantage et de se remettre en question comme on le fait soi-même.
Prendre la responsabilité du changement
Tout bien considéré, qu’est ce qui fait obstacle à une vie conjugale satisfaisante et pourquoi en dépit des sentiments sincères et de l’envie volontaire d’y arriver en s’employant à faire de son mieux, la relation s'avère malgré tout insatisfaisante pour tant de couples investis dans leur vie amoureuse?
Je vous assure qu’à cette question, il existe des réponses et même des solutions et qu’elles sont à la portée de toute personne sincèrement motivée. Pour introduire l’idée générale (qu’il nous faudra cependant approfondir si l’on veut des résultats probants), nous pouvons commencer par nous inspirer de cette célèbre phrase de Gandhi : “Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde” et la transposer en “Soyons le changement que nous voulons voir chez notre partenaire”.
Il est possible que vous grinciez un peu des dents car habituellement, ce qui nous déplait chez l’autre, ce que l’on voudrait ardemment qu’il/elle modifie, on ne le voit pas en soi. Non seulement l’on se voit différemment mais plus que cela, on se voit meilleur. Nous sommes convaincus, tout au moins en ce qui concerne l’aspect qui suscite du dérangement, que l’autre en est la cause. Notre ego s’engouffre dans cette idée pour en faire une certitude. C’est tellement plus facile de voir ce qui cloche chez l’autre, n’est ce pas? C’est pourquoi le premier réflexe que l’on est tenté d’adopter est d’inciter l’autre à faire un effort pour changer les comportements que l’on a identifiés comme étant chez lui/elle la cause de nos insatisfactions. En général, c’est celui des deux qui est le plus enclin à s’introspecter qui fournit le plus d’efforts d’adaptation. Ce fonctionnement va contribuer à fragiliser la relation car un déséquilibre psychologique tend à s’installer entre les conjoints. L’ego, aime à se justifier pour avoir raison et pour, si possible rejeter la faute en dehors de soi.
Oh miroir mon beau miroir!
Nous ne réalisons pas que, ce qu’il se passe lorsque nous sommes dérangés par notre partenaire, c’est qu’il/elle manifeste quelque chose de soi que l’on renie.
Et c’est d’ailleurs pour cela que sur le plan spirituel, l’on s’est trouvé attiré l’un par l’autre car la vie, en jeu de miroir, nous place face à notre reflet afin que l’on puisse plus facilement prendre conscience de là où nous en sommes et de ce que nous avons la liberté de faire évoluer dans notre façon d’être.
L’adage à priori simpliste “Qui se ressemble, s’assemble” proclame en réalité une grande vérité spirituelle : nous attirons et sommes attiré pour vivre des interactions émotionnelles et affectives uniquement des personnes qui se synchronisent à notre plan vibratoire qui lui-même se fait l'écho de notre ouverture de cœur (l’ouverture du coeur est égale à l’ ouverture de la conscience sagesse). Mais n’allons pas trop vite car ceci est tout de même un peu plus complexe qu’il n’y paraît.
De fait, il convient tout de même de préciser que deux personnes peuvent être en résonance vibratoire et pourtant ne pas avoir grand chose en commun qui leur permettent de s’apprécier. En fait, ce qu'elles ont en commun, ce sont une ou des blessures de l’âme qui se font écho de façon similaire ou complémentaires d’une intensité semblable.
Le fait d’être en interaction va potentiellement permettre à l’un des conjoints (parfois aux deux) de prendre conscience de ses blessures par le biais des émotions et des répercussions dans le quotidien pouvant l’amener jusqu’à une extrême souffrance.
Ce que nous n’avons pas maîtrisé, continue à nous maîtriser. Le danger ne vient donc pas de l'extérieur mais de nous-même. Nos pensées sont de l'énergie, de la force plus ou moins bien dirigée (à noter que plus l'émotion est intense et plus la pensée est impactante sur notre réalité). Aussi quels que soient les désenchantements et les déboires qui jonchent notre parcours amoureux, nous nous les attirons parce que nous avons en nous des aspects similaires. Ils ne peuvent nous toucher que si se trouve dans notre psyché la force d’attraction qui leur correspond.
“Nos pensées sont nos propres correspondances. Elles sont mises en mouvement par nous-même. Elles ne se dirigent pas sur notre prochain mais sur nous. Néanmoins, un de nos prochains peut éveiller certains aspects de nos formes-pensées ou les attirer à lui et être alors influencés par elles si en lui se trouvent des correspondances similaires.” Extrait de Vis l'instant et tu te vois et tu te connais- Editions Gabriele
